Et elles passèrent sur l’autre rive
La traversée émouvante et intemporelle de deux femmes. A Lyon, en 1245, Mathilde, la recluse au lourd secret, encourage Eléonore, désespérée de ne pas avoir d’enfant, à partir sur les chemins de Compostelle.
"Un petit chef-d’oeuvre" Jean-Marie Guénois
"Un roman magnifique. Une attention au spirituel pleine de délicatesse, une vraie réussite! " La Croix
Lyon, en 1245 : le concile va commencer et la ville est en effervescence. En marge de ce que l’Histoire a retenu, deux femmes traversent humblement leur destinée.
Mathilde, après un lourd passé s’est retirée au monastère bénédictin de l’Île Barbe.
Non loin de cette recluse et guidée par elle, Eléonore s’efforce de retrouver confiance en la vie malgré sa souffrance de ne pas pouvoir concevoir un enfant. Un pèlerinage à Conques, sur le chemin de Compostelle, lui fera connaître l’autre face d’elle-même. Ce sera avant tout une marche vers l’espérance.
Toutes deux passeront sur l’autre rive quels que soient les méandres de leurs existences.
Bel itinéraire spirituel de ces femmes du XIIIème siècle qui font écho à ce que nous sommes aujourd’hui. L’inquiétude, l’isolement, l’aspiration à l’amour sont des sentiments intemporels. La quête de sens, la soif d’absolu, la recherche de Dieu traversent les âges. A travers une foi en acte, nous sommes invités à plonger dans la confiance et l’espérance. Au fil des pages, ces murmures d’un autre temps nous conduisent à la paix intérieure.
Extrait :
« Ne t’acharne pas à remonter le fleuve, Eléonore, adhère à l’instant fugitif. Ne reste pas prisonnière de l’étroitesse du « non ». La vie est riche si on ne la met pas en cage, si au lieu de vouloir obstinément suivre la ligne droite, rigide, nous acceptons le charme des sentiers de traverse, la main tendue, une Providence aussi imprévisible que certaine. Elle sera toujours là, quelque part au détour du chemin, mais rarement où nous le prévoyons dans notre orgueilleuse vanité.
Je t’attends, et tu viendras Éléonore, car je te rassure, je peux te réinstaller dans une terre ferme ; pas définitivement certes, mais juste pour le pas qui va suivre le précédent… Nous ne tenons entre nos mains que l’instant présent, et c’est celui-ci qu’il te faut vivre avec plénitude et ferveur. La suite ne t’appartient pas, tu n’as besoin que d’un signe discret pour te mettre en marche. »
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