L’enfant qui aimait la pluie

Fiona et David vivent à Londres et forment une famille qui semble parfaite. Pasteur renommé dans son Église, David est spécialiste en questions familiales. Colom, leur fils unique, est leur enfant bien-aimé. Cependant, régulièrement, l’adolescent se réveille en hurlant, cauchemardant que sa soeur se noie et qu’il ne peut la sauver.
Fiona, désespérée, prend peu à peu conscience qu’il faudrait qu’ils se fassent aider, mais son mari ne réalise pas qu’une aide est nécessaire. Il imagine encore moins un soutien d’une personne extérieure à leur Église.

L’image de la famille parfaite vole en éclats le jour où ils découvrent une lettre de leur fils déterminé à se suicider.
Fiona, paniquée, prend son enfant et s’enfuit en France dans un petit village de Bretagne… mais elle se rend compte que les démons auxquels il doit faire face pourraient bien avoir été créés par elle et son mari.

Passionnant et magnifique, ce roman explore les conséquences désastreuses d’un secret de famille et la force de la nature humaine en quête de vérité.

Traduit de l’anglais par Marc Sigala

Extrait:
« Elle ne pouvait dire si les larmes qui apparaissaient aux coins de ses yeux étaient le fait du vent ou de la lente émergence de son propre désespoir. Elle pensa un moment à prier, mais aucun mot ne vint. Que pouvait-elle dire ? Elle ne savait même pas pourquoi elle était là, encore moins ce qu’elle attendait du lieu. Quelques jours plus tôt elle était à Londres, ne sachant plus quoi faire, et aujourd’hui elle était là, au milieu d’étrangers, dormant dans une maison qu’elle ne connaissait pas, vulnérable et perdue dans un village de villégiature désert qu’elle n’aurait certainement pas choisi pour passer ses vacances. Et que dire de Colom ? Tout cela la désespérait. Quel genre de mère était-elle pour lui ? Elle l’avait fait monter dans la voiture pour l’emmener loin de chez lui, sans plus d’explications et avec deux cinquantenaires pour seule compagnie. Quelle que soit l’aventure qu’elle lui proposait, il ne l’avait pas choisie. Elle se demandait si cet endroit serait pour eux un tremplin pour se relancer ou un gouffre dans lequel se perdre. »