Rester greffé sur l’olivier franc. Sens
Frère de la Communauté des Béatitudes, l’auteur a passé six ans en Israël. Il s’interroge ici, en partant de l’affirmation de Jean-Marie Lustiger dans La promesse (p.128–129) que «le mystère d’Israël est au centre de la foi chrétienne», sur ce que peut être la place d’Israël c’est-à-dire du «peuple juif») dans le dessein de Dieu et, plus particulièrement, dans la Nouvelle Alliance instituée par Jésus.(…) La perspective est, bien évidemment, chrétienne mais a pour objectif de montrer que la Nouvelle Alliance ne vient pas remplacer l’Ancienne, que celle-ci garde toute sa valeur théologique–ce qui doit conduire le Chrétien à lire de façon renouvelée la Parole de Dieu.(…)
Ainsi, scruter le mystère d’Israël oblige l’Église à considérer le regard d’amour que Dieu pose sur le peuple qu’il a choisi et à prendre conscience que, contrairement à ce qu’on a cru et enseigné pendant des siècles, l’enjeu est l’authenticité de la foi chrétienne qui ne saurait grandir sans rester greffé sur l’olivier franc d’Israël.
Revue Sens, Yves Chevalier, mars-avril 2018