Que les femmes de France se lèvent. Entretien
En quelques lignes, parlez-nous de vous?
Je suis mariée, trois enfants et six petits enfants. Je vis en Corse après avoir beaucoup voyagé dans ma vie. Je suis passionnée par la vie des femmes chrétiennes et leur histoire en France. Quand j’étais toute petite, ma mère et ma grand-mère me racontaient l’histoire de saintes martyres comme Félicie ou encore Perpétue et je me disais alors «Je veux mourir sainte».
Par la suite, quand j’ai un jour raconté cela à mon mari, il a plaisanté en ajoutant: «tu vas mourir alors dans très très longtemps». Ces vies de femmes me fascinaient. Chez les antiquaires, les bouquinistes, j’ai pris le goût de collectionner les livres qui parlaient de saintes.
Vous retracez les itinéraires de 12 femmes de France, comment est né ce projet?
Petit à petit ce projet est né d’un besoin: celui de faire connaître aux jeunes des figures de femmes chrétiennes qui ont été pleinement heureuses dans ce qu’elles ont vécu avec Dieu et qui n’ont pas choisi la mode du moment. Elles n’avaient rien d’extraordinaire en soi, mais en suivant Dieu, elles ont vécu chacune un chemin de sainteté tout à fait extraordinaire.
Comment avez-vous procédé au choix?
A travers ma vie de prière, mes rencontres, je me suis sentie guidée vers chacune de ces femmes. Elles sont aussi bien des fondatrices, que des combattantes, des orantes ou des femmes mariées: chacune a pris à bras le corps sa vocation. Ces douze portraits montrent l’essentiel, la grâce de chacune. Je voulais que cela soit concis et clair, simple pour donner envie de découvrir chacune d’elle sans se lasser.
Vous dépeignez par exemple l’itinéraire d’une femme politique comme Georgina Dufoix: comment cette rencontre s’est faite?
Des amies protestantes m’avaient parlé de la conversion fulgurante de cette femme ministre au beau milieu d’une réunion à Matignon. Quand j’ai commencé à écrire mon ouvrage, j’étais à la recherche d’une figure contemporaine, Dieu m’a inspirée pour lui écrire: elle m’a appelée en toute simplicité dès qu’elle a reçu mon courrier! Une rencontre étonnante et providentielle.
Quelle sainte vous touche le plus parmi toutes ces femmes?
Celle qui porte mon nom! Sainte Geneviève protégeait Paris «et repoussait les démons dans les rues». Ce récit depuis toute petite m’a toujours touchée. Je trouve cela très éclairant: il ne faut pas nier que le mal existe, c’est réel. Et en même temps ce récit est réconfortant: Dieu triomphe de tout mal.
Que souhaiteriez-vous aux lecteurs de votre ouvrage? J’aimerais qu’à la fin de la lecture de l’ouvrage mes lecteurs et lectrices puissent s’écrier: «Oui je peux le faire! Ce n’est pas si difficile! Si elle peut le faire, moi aussi.»
J’aimerais leur donner envie de sainteté, offrir des modèles aux jeunes d’aujourd’hui.
Que les femmes de France se lèvent et osent donner tout ce que Dieu a mis en elles, d’abord à la France et puis au monde.
Propos recueillis par L. Lorusso, Entretien de l’Infolettre des EdB, octobre 2018