Des clés pour plus de légèreté – L’1visible
COMBATTRE NOS PENSÉES NÉGATIVES
Le travail, les amis, le passé, l’avenir… tous les sujets qui nous touchent sont parfois la cause d’angoisse et de pensées négatives lourdes à porter. Surtout en ces temps d’hiver. Le père Joël Pralong, auteur de Combattre nos pensées négatives, donne des clés pour plus de légèreté.
En quoi consistent les pensées négatives, et d’où viennent-elles ?
Tout commence par un stimulus qui vient de l’extérieur (une parole, une image, un souvenir heureux ou malheureux). Le cerveau traite ce stimulus et il va se former une image dans ma tête. C’est comme si un écran de cinéma s’ouvrait, et je me retrouve devant une image provoquée par un souvenir, une parole. Simultanément, se forme une pensée et un dialogue intérieur s’instaure entre cette pensée et l’image.
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Comment lutter en premier lieu contre ces pensées négatives ?
Il faut d’abord les écouter. Je fais une distinction entre entendre et écouter. J’entends des bruits, des paroles, ça rentre ça sort, et je suis passif. Tandis qu’écouter revient à aimer. « On ne voit bien qu’avec le coeur », de même, on n’écoute bien qu’avec le coeur. Dans le cas d’un sentiment de culpabilité, si je ne prends pas le temps d’écouter en profondeur ce que j’entends, je suis tout de suite parasité par une angoisse. Prendre le temps d’écouter, c’est prendre le temps d’aimer, de s’aimer soi-même ! Ensuite, il faut voir la nature de cette pensée, se poser la question de sa véracité, se demander si elle correspond au réel. On peut en parler à quelqu’un. Cela neutralisera le poison de la pensée. L’autre, en face, va nous aider à objectiver.
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Comment savoir les pensées avec lesquelles dialoguer et celles qu’il faut éloigner tout de suite ?
Certaines pensées nous conduisent à la rancoeur, à la haine, au désespoir ! Il faut vraiment faire attention à ne pas entrer en dialogue avec ces pensées ! En revanche, si je me suis brouillé avec une personne, j’ouvre mon cinéma intérieur et j’essaie d’objectiver, de comprendre. L’idée est toujours de ne pas se laisser submerger par l’émotion. Si c’est le cas, mieux vaut mettre l’interrupteur sur off.
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Propos recueillis par Antoine Lemaire – L’1visible N°155 – Février-Mars 2025