Famille Chrétienne, du 9 au 15 février 2013, Luc Adrian :
Extraits
Patrick Sandrin, juriste de profession, a donné plusieurs conférences sur les apparitions mariales, phénomène pour lequel il porte un vif intérêt, ainsi que pour la Bible.
Vous passez au crible les apparitions de la rue du Bac à Paris, de la Salette, de Lourdes et de Fatima. Quel rapport y a-t-il entre elles ?
Au-delà des similarités que l’on retrouve dans toutes les apparitions, ces quatre-là ont la particularité de suivre un fil conducteur et de recéler une structure commune qui les unifie et qui leur confère une dimension exceptionnelle : on ne les comprend pleinement que si on en a la vision d’ensemble.
Nous fêterons Notre Dame de Lourdes le 11 février. Quel est le lien entre ce temps liturgique et Lourdes ?
Le carême est la clé de Lourdes. Les dix-huit apparitions semblent soigneusement ordonnancées autour des quarante jours du Carême. Pas moins de quatorze sur dix-huit se déroulent au cours de ce temps liturgique, qui constitue de fait la colonne vertébrale de l’ensemble.
Vous avez évoqué une « structure commune » entre ces quatre apparitions. Que voulez-vous dire ?
Elles s’enchaînent dans une progression spirituelle qui présente la même structure que celle utilisée dans la Bible pour décrire les cheminements de conversion. Il s’agit d’une trame en trois temps. Le premier décrit les conséquences de l’impiété, dénonce l’emprise du mal. Le deuxième, fortement relié au mystère de la Passion, est centré sur l’épreuve rédemptrice. Le troisième est celui des grâces répandues, la victoire de la lumière sur les ténèbres. Les trois apparitions de Marie rue du Bac reproduisent précisément ces trois étapes.