Feu et Lumière, novembre 2013, « Un chrétien dans la ville »:
Votre premier roman raconte l’histoire de Martin, qui quelques semaines avant son mariage, rompt ses fiançailles, et en se réfugiant dans la maison de son enfance découvre le journal intime de son grand-père Hippolyte : c’est la révélation d’un lourd secret familial. Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ce récit ?
J’ai commencé ce roman à l’âge de vingt ans, puis je l’ai abandonné, une fois pris par ma vie familiale et professionnelle intense. J’ai repris et achevé le roman l’année dernière, soit vingt ans plus tard, d’une part, parce je voulais finir ce livre qui était très entamé, mais aussi parce que j’ai été à ce moment-là témoin de mésententes vécues dans des familles. Et il m’a semblé alors qu’il y avait des attitudes, des paroles, des pensées, des préoccupations, des traumatismes qui remontaient sans doute très loin, et qui étaient peut-être liés à des situations familiales anciennes. J’ai eu le sentiment que des comportements négatifs pouvaient se répéter, se reproduire, à travers plusieurs générations, si le poids du passé n’était pas « soldé ». J’ai eu l’impression qu’on pouvait être « prisonniers » de ce que nos ancêtres avaient accompli, qu’il pouvait y avoir une sorte de déterminisme qui ressurgissait de situations de souffrances anciennes.
Quelle est la part accordée à la spiritualité et à Dieu dans votre roman ?
Dieu est très présent. D’abord à travers le personnage d’un moine qui est en quelque sorte l’accompagnateur spirituel des deux héros, Hippolyte et Apolline. Et puis, il l’est par Marie, sa Mère, à travers la conversion d’Apolline à Lourdes. Enfin, directement d’une autre façon, à la fin du livre, mais là nous laisserons le lecteur chercher…