J’ai eu un coup de cœur pour Saints en soirée
Entretien avec Sibylle de Malet sur l’ouvrage Saints en soirée
Pouvez-vous vous présenter en quelques lignes?
Je m’appelle Sibylle, j’ai 27 ans, et j’ai la chance d’être chrétienne! Cela a changé ma vie notamment dans les soirées 🙂 Je travaille pour l’association Lazare* que je développe dans de nouveaux pays comme l’Espagne. J’y ai découvert le livre du prêtre espagnol José Pedro Manglano, Saints en Soirée. J’ai eu un coup de cœur pour cet ouvrage et cela me semblait important de faire passer son message aux francophones, c’est ainsi que j’ai connu les EdB et qu’une amie m’a fait rencontrer le directeur Claude Brenti.
Comment avez-vous découvert cet ouvrage?
J’ai rencontré l’auteur à Madrid pour lui parler de Lazare au début 2017. Plus tard, j’ai appris qu’il écrivait des livres. Le titre, Saints en soirée, m’a plu et je me suis dit qu’il pourrait vraiment m’apporter quelque chose. Je n’ai pas été déçue!
Qu’est-ce qui vous a touché dans la personnalité de l’auteur?
La première fois que j’ai vu le père Manglano, il était dans un appart avec plein de jeunes qui entraient et qui sortaient, rayonnants et pourtant si intégrés au monde. Il est simple, humble, blagueur. Il se laisse guider par la Providence et est conscient de sa pauvreté. Il n’a pas peur des mots. Bref, il donne envie d’être chrétien.
Comment la notion de «sainteté» est-elle retransmise dans le livre face aux idées préconçues?
On a tous l’impression que les saints sont des modèles inaccessibles. On a souvent l’idée que la sainteté c’est pour quelques rares personnes. Or, c’est faux. La sainteté n’est rien d’autre que notre relation avec Dieu, qui nous transforme, qui nous aide à nous libérer de tout ce qui nous rend malheureux, et qui nous permet de devenir nous-mêmes. Cette relation nous permet aussi de devenir humble et de « proposer nos services » au Seigneur. On devient alors Ses mains, Ses oreilles, Ses yeux. Et on co-construit le monde avec Lui: une aventure magnifique!
Les saints ne sont pas tous canonisés. Et nous sommes tous invités à suivre ce chemin finalement assez simple. La sainteté est pour chacun, surtout nous, les jeunes, qui devont changer le monde. Elle est accessible à tous. Elle est bonheur et liberté. Elle est le seul moyen qui nous permettra de nous épanouir, d’être nous-mêmes et de changer le monde. Bref, soyons saints!
Et, vous-même, avez-vous un modèle de saint?
Je n’ai pas de modèle de saint (inaccessible). En revanche, certains saints me poussent à le devenir moi-même. Par exemple, Pier Giorgio Frassati. C’était un jeune normal, bien de son époque, qui a apporté l’amour et la joie autour de lui. Il avait ses copains, galérait dans ses études, et s’engageait dans des mouvements et en politique pour faire avancer les choses. Il n’avait pas besoin de la reconnaissance des hommes. Personne ne s’est rendu compte de tout ce qu’il avait fait pour les autres. Et pourtant, le jour de son enterrement, des milliers de personnes, dont certaines très pauvres, étaient présentes pour lui rendre hommage.
Comment cet ouvrage peut-il aider les jeunes?
Ce livre nous parle avec nos mots. Il est facile à lire. Et à la fin, on a vraiment envie de s’engager 🙂
Avis à ceux qui ont du mal à lire comme moi: cet ouvrage se lit facilement!
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Propos recueillis par L. Lorusso pour l’infolettre, EdB Infos, décembre 2018.
* Lazare propose des colocations entre des jeunes professionnels et des personnes qui étaient à la rue. Nous choisissons de vivre ensemble, dans la simplicité, jour après jour. Ce type d’appartements partagés est une réponse à la solitude et à la précarité.