Je vivais avec un saint et je ne le savais pas
(…) La fragilité n’est pas seulement à trouver chez les personnes handicapées, elle est en chacun de nous. Jean-Paul II disait que chaque être humain détient en lui une part de l’humanité entière, la fragilité est une marque de celle-ci, sans aucun doute. Cette fragilité couvre nos faiblesses, nos problèmes, nos noirceurs, nos insuffisances en tout genre. Osons dire que le lieu de cette fragilité est habité par Dieu : c’est de là que monte notre cri de souffrance, nos détresses, notre demande d’aide. C’est là que le Dieu Consolateur et le Dieu de Miséricorde viennent nous rejoindre, à condition pour nous de les laisser nous approcher.
La fragilité qui parfois nous hante, que souvent nous cachons, peut aussi se partager dans des rencontres en intimité, en vérité, et en humilité demande Jean Vanier. En l’acceptant et grâce à elle se produit, sous le regard du Christ, une ouverture à soi et à l’autre, car, comme dit Paul Ricœur, le chemin de soi à soi passe par l’autre. Il amène de plus à la connaissance de soi. Voir la sainteté, même ou surtout dans la fragilité, n’est-ce pas une belle règle de vie chrétienne ?
Extraits, témoignage personnel de Thierry Anglès d’Auriac dans La Nef, novembre 2018, n°308.
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