L’1visible, juin 2013, Yves Boulvin :
Quand un enfant naît, il a évidemment besoin d’un bain d’amour. C’est un petit agneau, une petite agnelle. Les premiers mois, les premières années, sont fondamentaux. Chacun fait ce qu’il peut, mais on ne se rend pas bien compte à quel point remplir le réservoir d’amour d’un enfant dès le départ est important pour le reste de son existence. La société ne valorise pas toujours autant qu’il le faudrait le travail d’une mère de famille qui, si elle choisit de rester à demeure pour s’occuper de ses enfants, effectue bien un travail, un magnifique travail, même si ce n’est pas un travail extérieur rémunéré. Comme c’est beau une maman qui vit pleinement, en conscience, son rôle de maman. Et s’occuper d’un enfant pour lui donner une forme de plénitude au départ peut être un vrai renoncement pour la mère, un renoncement par rapport à sa liberté de mouvement, à son activité habituelle.
C’est une œuvre splendide qui est loin d’être toujours facilitée par l’environnement, les nécessités économiques, le conjoint. Jouer son rôle de père et de papa est tout aussi important et implique des choix de vie, en particulier par rapport à un travail trop prenant. Le point de départ d’une relation est très important. D’un autre côté, penser qu’une fois qu’on n’a pas pu donner cela, qu’on ne l’a pas fait, c’est trop tard et irrattrapable, est tout à fait faux! […]