La Croix, 18-19 avril 2015, Guillaume Goubert:
« La mère est l’évidence, le père est le questionnement. (…) Pas un enfantement, une filiation seulement. Un rôle à part, séparé. Une intimité qui ne va pas de soi. » Dans ces mots, se trouve la clé du roman que Guillaume Sébastien consacre aux relations entre un ils et son père. Après un très long temps de rupture, Antoine est appelé par son père, Paul, qui est au seuil de la mort. Une fois de plus, ils vont se heurter avant que le mur ne tombe lorsque Paul dit ces quelques mots, jamais prononcés auparavant : « Tu es mon fils, Antoine. Mon fils. » Père prodigue, fils prodigue, il ne leur reste que peu de jours pour vivre le pardon et l’apaisement mais ils en font un trésor de vie. (…) Il (le livre) touche au plus profond du mystère des relations père-fils.