« La messe, c’est l’immensité de l’amour de Dieu qui se déverse sur nous » – Renaissance de Fleury
« J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! » (Lc 22,15). Ces paroles de Jésus avant son dernier repas disent l’amour brûlant du cœur de Dieu pour nous. Le pape François en a fait le thème de sa lettre apostolique Desiderio desideravi sur la préparation et la formation à la liturgie. Il écrivait : « Toute la création, toute l’histoire, qui allait finalement se révéler comme l’histoire du salut – est une grande préparation à ce repas. » Le père Pierre Dumoulin, théologien, bibliste chargé d’un ministère paroissial, nous invite à plonger dans les Écritures pour découvrir comment Dieu a patiemment préparé les hommes à recevoir ce sacrifice ultime : celui de son propre Fils. La messe introduit dans un univers de symboles, d’images, de poésies, dont la Bible permet de décoder la signification. La résurrection du Christ donne un sens merveilleux à sa mort qu’elle transfigure en sacrifice sauveur. Comme les chrétiens le répètent dans chaque messe : « Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire. » La convergence de tous les Écrits bibliques dans le mystère de la Cène en fait la clé de voûte de la Révélation. Dieu ne cesse d’interpeller les hommes quand il se fait parole vivante dans le pain et le vin consacrés, unique signe d’amour qui parle au-delà des gestes et des mots. La messe, c’est l’immensité de l’amour de Dieu qui se déverse aussi bien sur les prêtres, qui célèbrent un mystère qui les dépasse infiniment, que sur les fidèles, attirés par cet amour ardent qu’ils ne peuvent saisir complètement. Notre histoire à chacun, et notre pratique en sont illuminées.