Laisser l’Esprit Saint transformer nos relations – Revue Echo

Viens Esprit Saint ! Transforme mes relations fraternelles

Le père Paul Dollié, 50 ans, prêche régulièrement des retraites sur la vie fraternelle en Église. À l’approche de la Pentecôte, il nous éclaire sur l’importance majeure de travailler sur nos relations, pour favoriser la mission et être une communauté appelante.

Que se passe-t-il pour les apôtres à la Pentecôte ? Quelle actualité pour nous aujourd’hui ?
La Pentecôte est le commencement de tout. C’est le début de la mission et la naissance de l’Église. Dans l’Évangile de Marc, la dernière parole du disciple est : « Je ne connais pas cet homme ». Donc même avec la meilleure catéchèse du monde durant trois ans, voilà le résultat… Sans l’Esprit Saint, la lettre est morte ! Le Saint-Esprit va libérer et déployer l’intelligence et le cœur des apôtres. Dans les Actes des Apôtres, on constate que la vie fraternelle débute après la Pentecôte. Avant, ils se jalousent pour savoir qui sera le premier… La question est donc : comment faire vivre cette expérience de Pentecôte personnelle aux paroissiens, de manière à rendre possible la mission ? Regardons la petite Thérèse, qui vit une Pentecôte à Noël 1886 « Je sentis la charité entrer dans mon cœur, […] le besoin de devenir pêcheur d’âmes ».

L’accueil de l’Esprit Saint et la vie fraternelle sont donc intimement mêlés ?
Pour nous comme pour les apôtres, lorsque la communauté grandit, les conflits commencent. La question de nos relations fraternelles se trouve évidement au cœur de la mission. Nous pouvons aimer Dieu véritablement et être pour autant, à cause de nos blessures, « handicapés » dans la relation à l’autre. Or l’Esprit Saint ne fait pas tout. La Pentecôte n’est pas suffisante pour la croissance ! Nous avons tous besoin d’un savoir-faire dans nos relations, dans la compréhension de l’humain. Cet aller-retour permanent entre la relation à Dieu et les sciences humaines est la condition d’une Église saine, où peuvent éclore des vocations. Le fait d’être bien dans une équipe fait qu’on attire des gens. Personne ne veut entrer dans un monde calomnieux. Comment dis-je du bien à voix haute de mon confrère, de mon curé ? Cela produit la vie. La gratitude engendre la gratitude et la calomnie engendre la calomnie. En Jean 17, Jésus prie pour les Douze et non « pour le monde ». Si cette petite communauté des Douze est saine, alors le monde peut venir à Dieu par ce petit groupe qui s’aime.

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Propos recueillis par Raphaëlle Villemain, revue Echo, mai 2023, n°98

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