Le Nouvelliste, 18 mai 2013 :
Abbé Joël Pralong, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Infirmier en psychiatrie puis prêtre, je reste un passionné de l’humain. J’ai découvert le message des évangiles comme une puissance de vie et de vraie liberté.
-Votre amour du prochain se ressent dans les livres que vous avez écrits. Vous pouvez vous appuyez sur votre expérience humaine en tant qu’infirmier en psychiatrie et vous aider en tant que prêtre de la dimension verticale de la spiritualité. Parlez-nous de votre livre « Le vertige du suicide ».
Mes livres parlent de ce chemin toujours possible, et ce, à partir des pires situations: dépression, angoisse, vide existentiel, burnout, maladie, suicide… D’où la question: y-t-a-il une bonne nouvelle, une parole d’évangile pour une personne qui s’est enlevé la vie? Certainement oui! Car l’évangile ne s’arrête pas sur le seuil de la mort, quelles qu’en soient les circonstances. Il y a ce passage de la mort (qui nous échappe) dans lequel la bonne nouvelle continue d’être proclamée: »Tu es aimé de Dieu… Dis oui à l’Amour! » Et ce message d’espérance veut être une thérapie pour aider les proches désespérés à cheminer dans la confiance, la prière et dans une démarche de réconciliation avec celui, celle qui est parti.[…]