Le Nouvelliste, 4 février 2012, Vincent Pelligrini
L’auteur parle avec beaucoup d’empathie et trace des pistes pour retrouver l’espérance.
Extraits :
Joël Pralong, pourquoi ce livre sur le suicide?
Plus qu’une approche psychologique ou sociologique du phénomène, ce livre est un témoignage, celui d’un pasteur travaillant sur le terrain, qui a souvent été confronté à la réalité du suicide, tout particulièrement celui des jeunes. Je l’ai d’abord écrit avec les larmes des parents et amis traumatisés par l’absence brutale d’un fils, d’une fille, d’un ami, «qui a décidé de partir» comme on dit, mais aussi avec mes propres larmes, celles qui coulent à l’intérieur de celui qui se veut discrètement proche. Et puis, au-delà des drames et à l’intérieur des déchirures, j’ai cueilli de belles fleurs d’espérance.
D’ailleurs, même les chardons produisent des fleurs, pas vrai? Une espérance plus forte que la mort chez ceux qui restent, la certitude d’un futur possible plein de lumière « de l’autre côté du voile «, la force d’avancer, de continuer et d’aimer la vie malgré tout… tel un nouvel élan du cœur… une grâce donnée « d’en haut «.Un livre qui laisse des traînées de lumière entre les lignes.
Quelle est l’attitude de l’Eglise?
Loin de juger l’acte ou de condamner le suicidé, l’Eglise se veut accueillante à tous ceux qui désespèrent au point de se donner la mort. En célébrant leurs funérailles, elle désire les confier à la miséricorde de Dieu, sûre que Dieu leur ménage des voies particulières pour entrer dans sa lumière (voir catéchisme de l’Eglise, no 2280-2283). Elle nous invite à prier pour ceux qui sont partis de sorte que notre prière les soutienne et les accompagne sur leur chemin vers Dieu afin que, de «leur côté», ils aient l’audace et le courage de dire «oui» à la Miséricorde. Je termine par cette phrase pleine d’espérance de sainte Thérèse de Lisieux: «On ne peut tomber plus bas que dans les bras de Dieu!»
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