Le Nouvelliste, samedi 26 février 2011:
Interview du père Joël Pralong par Vincent Pellegrini
Joël Pralong, pourquoi avez écrit ce livre qui traite de la dépression et de l’angoisse ?
C’est un thème qui m’a toujours passionné puisque, avant d’entrer au séminaire j’avais une formation d’infirmier en psychiatrie (exercée pendant cinq ans à. Dans le milieu, j’avais l’impression qu’on réduisait l’humain pas la « psy » sans tenir compte de ses racines spirituelles plongeant en Dieu, comme si la « psy » s’était appropriée ce qu’on appelle « l’âme humaine », transcendante, qui nous échappe complètement. Pourtant, mon expérience me révélait qu’il y avait dans l’homme un « plus », des forces profondes spirituelles qui à un moment donné le font rebondir, ce quelque chose d’inaltérable que la maladie n’atteint pas.
Psychothérapeute et prêtre (avec un minimum de formation en psy) ont pour but d’aider le « patient » à lutter contre ses angoisses mortifère. Le « psy »aide son patient à plonger dans son passé pour l’aider à détecter des comportements erronés depuis l’enfance et à s’ne libérer au mieux, tout en lui donnant des traitements médicaux s’il le faut, comme des médicaments psychotropes. Tandis que le prêtre le met en contact avec ses propres forces spirituelles, avec Dieu, qui va l’aider à grandir, notamment au contact de la prière et des sacrements. Tous les deux, prêtre et psy, ont en commun l’écoute d’une souffrance. Et il m’arrive souvent d’orienter le patient vers un psy. Ensuite, le rôle du prêtre est d’aider le patient à se tourner vers cet Autre, Dieu, auquel il va pouvoir s’accrocher et faire confiance et s’assumer dans un Amour plus grand. Je tiens à préciser combien les sacrements sont source de force et de guérison intérieure, tout particulièrement la confession complétée par l’Eucharistie.
J’informe le lecteur qu’au mois d’avril paraît le second tome, intitulé « Combattre ses pensées négatives », complément pratique de « Angoisse, dépression, culpabilité ».