L’Homme Nouveau, 29 septembre 2012, interview de Pierre Dumoulin :
Extraits
– N’y-a-t-il pas entre l’oeuvre d’Hildegarde et le New Age une certaine proximité ?
– C’est bien pour répondre à cela que j’ai voulu écrire ce livre. Hildegarde est catholique. Si certains veulent utiliser des fragments de son enseignement pour leur propre sauce, ils trahissent Hildegarde. Elle a vécu une spiritualité bénédictine dans la fidélité à l’Eglise catholique, sans compromis. C’est trop facile de se servir de recettes « picorées » ici et là sans suivre les exigences d’obéissance à une foi déterminée qu’elles supposent. La vision de l’homme et de l’univers qu’a Hildegarde est inséparable de l’enseignement de foi au Christ vrai Dieu et vrai Homme, en la Trinité et en la Rédemption de l’homme par Jésus que professe sainte Hildegarde.
– Pourquoi y-a-t-il un renouveau de ferveur autour d’Hildegarde aujourd’hui ?
– Parce qu’on redécouvre la richesse de la foi et la tradition monastique occidentale. Ce sont nos racines belles et vivantes. Hildegarde nous libère du scientisme secptique qui plonge l’homme dans le doute. Pour elle le lien entre science et foi est évident, le lien entre révélation et vie quotidienne aussi. La foi d’Hildegarde est profondément incarnée. Certes, c’est par le biais des livres sur les plantes qu’Hildegarde est revenue sur le devant de al scène. Pourquoi pas ? Mais on ne saurait oublier le principe fondamental qui anime toute son oeuvre : on ne soigne pas les corps mais la personne et pour cela, il faut simultanément soigner les âmes. La foi vécue est le premier remède pour le salut de la personne dans son intégralité… pas les graines et les aromates !