« Mère un jour, mère toujours » – Famille Chrétienne
Pour Gisèle Steffen, sage-femme, vivre pleinement sa maternité est difficile, parce que les femmes sont éloignées de ce qu’elles vivent profondément. Elle a accompagné de nombreuses mères ayant perdu leur enfant in utero et raconte dans Hymne à la vie (éd. des Béatitudes) quarante histoires de grossesses à l’issue tragique : dès le début, la maternité est là comme « une bulle d’amour extrêmement forte ». « Qui a été maman un jour est maman pour toujours, ajoute-t-elle. La fête des mères devrait être l’occasion d’honorer aussi les mamans qui ont perdu un tout-petit et leur offrir un bouquet de fleurs. » Pour elle, les femmes ne savent pas qu’elles savent, elles ignorent leur instinct maternel parce qu’elles vivent « à la surface d’elles-mêmes. Mais si on les aide à être proches de leur coeur profond, elles ressentent un flot d’amour qui les habite malgré elles, à l’image de l’amour inconditionnel de Dieu ». Leur seule responsabilité, c’est d’être celle qui dit à l’enfant « Je t’aime », point. La perfection attendra.
Pauline Quillon, Famille Chrétienne, n°231, semaine du 28 mai au 3 juin 2022.