Monde et Vie, 10 janvier 2017:
Ronan est un type bien. Riche, beau, généreux, catho… Tout lui sourit. Il meurt. Guillaume Sébastien nous raconte son purgatoire (ce qui prouve bien qu’il existe).
Ronan parcourt des jours sans fin, comme on visiterait sans cesse toutes les pièces d’une maison, et revit ad nauseam tout ce qu’il n’avait pas vu, pas compris, pas donné : son sens des affaires qui méprisait l’amitié, son goût de l’effort qui l’entrainait à mépriser les faibles, son amour de la loi qui l’empêchait d’être miséricordieux…
(…)Guillaume Sébastien écrit comme un enlumineur raconterait une vie de saint, avec des scènes précises, des couleurs vives et des situations qui sont plus des paraboles que des faits.
(…)La forme romanesque permet une fantaisie bienvenue sur un tel sujet, l’idée d’un purgatoire sas de compréhension est bien amenée.