Radio Espérance, « Le roman de la semaine », 31 mars, Aurélie Pons:
Un roman bien construit, bien mené et bien écrit est un détour très efficace pour nous aider à comprendre certains mystères.
L’auteur Olivier Guy explique lui-même dans son Avant-Propos le but de ce récit, De larmes et de Lumière : peut-on pardonner l’impardonnable ? « l’idée même du pardon, explique-t-il, serait vaine dès lors qu’il existerait une frontière devant laquelle elle devait s’arrêter. Cela ne servirait à rien de savoir s’accommoder des vétilles tout en restant impuissant devant ce qui fait le poids. Or, on comprend tout aussi qu’il existe des situations devant lesquelles pardonner devient surhumain. Mais question essentielle, pour autant, car si le pardon est le seul grain de sable capable d’enrayer la roue de la haine, c’est donc tout simplement le seul moyen de vivre. »
Alors l’auteur choisit pour sujet de son récit les crimes contre l’humanité commis pendant la seconde guerre mondiale. Sans tout dévoiler, je dirais simplement que le récit a l’intérêt de se poursuivre jusqu’à l’époque contemporaine – le personnage principal est un ancien officier israélien, devenu chasseur de nazi et il retrouve Franz. Le roman interroge la question de la paix au Proche-Orient et met en scène le procès de Franz en évitant la caricature.
Je vous recommande donc ce beau roman, à réserver cependant à des lecteurs adultes, De larmes et de lumière d’Olivier Guy : « C’est très simple, en fait », révèle un des personnages, « de pardonner l’impardonnable » « il suffit de regarder non plus le mal lui-même, mais son auteur. »