Témoignage Chrétien, article de Jacques de Guillebon, 4 octobre 2012 :
cet écrit va bouleverser la vie spirituelle de son époque. Elle raconte cette « lumière vivante » qui la visite dans des périodes d’extase, comment elle y apprend une autre science que la profane, qui tient surtout en ceci qu’il n’y a nulle dichotomie du corps, de l’âme et de l’esprit: « Le corps est l’atelier de l’âme où l’esprit vient faire ses gammes », écrit elle.
Dans une langue extrêmement fleurie, tourmentée, étrange et puissante, Hildegarde y développe l’histoire du plan divin, de la Création jusqu’à l’Église de Dieu, prodiguant à l’humanité les sacrements, la force des vertus, enfin la voie du salut. C’est de cette vision fondamentale qu’Hildegarde tirera tout le reste de son œuvre incroyable, musicale, théâtrale, médicinale, scientifique, où l’homme est pleinement intégré à l’univers, lui-même conçu comme dans un mouvement perpétuel, dans un accroissement infini, et où les maladies, même somatiques, ne sont que le résultat de vices intérieurs.