« un véritable trésor ! » – La Nef
Francis Ponge trouve une occasion de poésie dans la description d’un cageot, sainte Thérèse assure que ramasser une aiguille par amour peut sauver une âme, Teresa Dmochowska, elle, voit une occasion de sanctification dans chaque geste de son quotidien de mère et d’épouse, et cela bien avant l’appel à la sainteté des époux de saint Jean-Paul II.
Aristocrate polonaise, chassée par les bolcheviques, elle s’installe à Vienne et épouse un homme de science dont elle aura six enfants. Elle écrit, sous pseudonyme et cachée sous les traits d’une paysanne française, sous la forme d’un journal. Elle évoque, avec une simplicité déconcertante, un quotidien banal transfiguré par sa foi et par les sacrements du mariage et du baptême. Les mains dans un quotidien qui se répète, elle garde les yeux fixés sur le ciel et toute chose devient nouvelle. L’amour conjugal et maternel, les joies, les souffrances et les sacrifices ne mènent pas à une sainteté au rabais. Ainsi l’exprime Gaudium et Spes : « En accomplissant leur mission conjugale et familiale avec la force de ce sacrement, pénétrés de l’Esprit du Christ qui imprègne toute leur vie de foi, d’espérance et de charité, parviennent de plus en plus à leur perfection personnelle et à leur sanctification mutuelle ; c’est ainsi qu’ensemble, ils contribuent à la glorification de Dieu. »
Le livre est agréable à lire car les chapitres sont brefs et variés et peuvent se boire à petites gorgées : la fenêtre, la naissance, le réveil, le froid, l’allaitement, la table ; chaque paragraphe a son objet, sa lumière: c’est un véritable trésor pour que ce qui est caché dans le cœur des mères de famille puisse être offert à Dieu et participe ainsi au salut du monde.
Constance de Vergennes, La NEF n°370, Juin 2024